Accueil > Roman 2022 > Venenum : la presse en parle > Isabelle-Marie d’Angèle : « je suis scotchée »
Sylvain Gillet !

Isabelle-Marie d’Angèle :
« je suis scotchée »

« Lorsque Sylvain Gillet m’a contactée pour le service de presse de son nouveau roman noir, je n’ai pas hésité alors que ce n’est pas mon genre de lecture de prédilection, comme quoi, la confiance dans l’auteur était réciproque puisqu’il m’a proposé de le chroniquer tout comme je l’avais fait pour Commedia Nostra.

Embauché sur une croisière transatlantique Lisbonne-New York, le guitariste Abel Diaz enquête, sans qu’on lui demande, sur la mort soi-disant naturelle de Orville Montgomery, un compagnon musicien parti trop tôt pour le Paradis du Blues.

En France, le commissaire Ange Amadeo fait face à une série de meurtres de prostituées.

Y a-t-il un lien entre tous ces crimes ? Une fois son neurone à intrigue titillé, ce guitariste au douloureux passé va remettre en question ce qui parait incontestable, en creusant des pistes et en se posant des questions dont sa compagne, la très bavarde guitare Linda, ne sera pas la dernière à se moquer.

Une investigation mêlant meurtres croisés de plus ou moins longue date et loufoqueries diverses, durant laquelle Abel fera face aux venins du passé qui continuent d’empoisonner le présent.

Lorsque je commence ma lecture, je me demande pourquoi je me suis laissée embarquer dans cette histoire. Je ne suis pas patiente et j’aime quand ça démarre rapidement. Ici, l’auteur doit planter le décor, faire les présentations et tout ça prend quelques pages. Je découvre le bateau, l’équipe de musiciens qui accompagne Abel Diaz ainsi que la très jolie fille d’Orville Montgomery. Puis débarquent les croisiéristes, puis le personnel, ça en fait du monde et du coup tous ces gens sont potentiellement coupables de meurtre si meurtre il y a.

Mais lorsque ça commence, je suis happée illico. Je retrouve la plume gouailleuse de Sylvain Gillet ainsi que son humour à la Audiard.

Abel Diaz est musicien. Son instrument fétiche ? La guitare, dénommée Linda, avec laquelle il dialogue souvent. Elle n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à le remettre vertement à sa place, l’avertir des dangers, voire lui faire la tête si le guitariste ose jouer sans elle.

Je note d’ailleurs que les dialogues ne sont pas nombreux hormis ceux avec Linda et quelques interrogatoires menés à la façon Diaz. Abel se pose énormément de questions et celles-ci peuvent embrouiller le lecteur. Et justement…

Son ami, Orville Montgomery, est retrouvé mort dans sa cabine et c’est Abel qui a eu droit à son dernier coup de fil, l’appelant à l’aide.

Alors que tout un chacun affirme que le vieux jazzman est décédé naturellement, Abel Diaz pense le contraire et il va tout faire pour le prouver.

Et voilà la machine qui se met en marche, je suis ça très sérieusement, mais l’auteur a le don de me perdre dans les réflexions d’Abel Diaz. J’avoue qu’il se pose beaucoup de questions, mais elles auront toutes une réponse.

Sylvain Gillet n’a rien laissé au hasard et le tout est superbement bien ficelé. J’aurais bien aimé partager avec toi certaines répliques, mais sorties de leur contexte, elles ne veulent plus rien dire aussi, je te laisse les découvrir, tu ne seras pas déçu si tu es fan d’enquêtes policières.

Lorsque j’arrive dans les dernières pages, je suis scotchée parce que rien, mais alors rien ne m’avait préparé à cette chute, quoique… Tous les indices sont importants, n’oublie pas, et puis… pourquoi parle-t-on de ce commissaire Ange Amadeo (qui m’a bien fait rire) ? Je t’ai mis la puce à l’oreille ? Je t’ai donné envie de découvrir ce roman noir truffé de bonnes répliques ?

Je félicite chaleureusement l’auteur et le remercie tout autant pour ce bon moment de lecture. »

© Isabelle-Marie d’Angèle (décembre 2022).

 

 

Couverture du roman Venenum de Sylvain Gillet


 

 
 
 
 

décoration baroque