Abel Diaz et ses acolytes jazzmen embarquent pour une croisière rémunérée afin de divertir des vendeurs médicaux en séminaire de motivation. Pas la consécration pour nos musicos mais une façon comme une autre de se remplir un peu les poches. La transatlantique aurait pu se dérouler de façon pas trop désagréable pour le groupe mais c’était sans compter la mort soudaine d’Orville Montgomery, un des compagnons d’Abel. Ce dernier, accompagné de sa fidèle Linda, une guitare à la langue bien pendue, certain que son ami n’est pas mort naturellement, décide de mener l’enquête. En France, le commissaire Amadeo mène l’enquête sur une série de meurtres de prostituées du côté de Bourges. Quel est le rapport ? Ben faudra lire le bouquin les cocos !
Plus qu’heureuse de retrouver le style bien à lui de Sylvain Gillet que j’avais découvert il y a quelques mois avec Commedia Nostra. J’étais d’ailleurs contente de retrouver certains protagonistes en personnages secondaires ici. De l’humour en veux-tu en voilà, de la satire, du graveleux assumé mais surtout une incroyable richesse stylistique et culturelle. Côté intrigue, c’est extrêmement bien pensé. L’auteur parvient à réunir tous les fils avec brio et à maintenir le suspens jusqu’à la fin. On ne s’ennuie pas une seconde ! Franchement, ça mériterait d’être adapté au cinéma, ça me fait tellement penser à du Audiard ! Un très gros coup de cœur pour cette histoire de vengeances assez capillotractée. Si vous voulez passer un bon moment de lecture à la fois drôle et intelligent, n’hésitez pas ! (promis, l’auteur ne m’a pas payée pour dire ça !)
Lire en ligne : https://leslecturesdenaurile.wordpress.com/2023/02/12/la-croisiere-ca-use/